Récemment, un commentaire agréable sur un de mes dessins d’arbres m’a donné l’envie d’en présenter d’autres. Un arbre, c’est fascinant. C’est, bien sûr, une ramure immense ou délicate à la frondaison changeante mais c’est surtout, pour moi, un tronc. Un tronc tel un bras musculeux parcouru de tendons, de nerfs et de veines dans lesquelles on croirait voir battre un pouls, une force physique brute, patiente et déterminée. Ça m’a toujours laissé étonné une telle énergie, puisée du plus profond de la terre pour s’offrir au ciel. C’est beau, un tronc. C’est plein de nuances colorées, de taches, de trainées. C’est sillonné de rides, de crevasses, ponctué d’aspérités, décoré de coulées de sève. Et le dessiner c’est lire une histoire, celle de la vie de cet arbre. Ici, j’en ai lu deux, celles d’un cerisier du Jura et d’un olivier niçois.